Dolce Vita en Italie

Dolceacqua : un village atypique d’Italie

Dolceacqua est une commune italienne pleine de charme. Elle se trouve en Ligurie, dans la province d’Impéria, à 15 minutes de Vintimille. Ancrée dans la vallée de la Nervia, elle se situe non loin de la frontière française : Menton n’est qu’à 40 minutes par exemple. Depuis 2023, la ville est jumelée avec la Principauté de Monaco. Avec mon conjoint et notre fils, je découvre cette cité authentique entourée de montagnes. Et c’est un vrai coup de cœur ! Dans cet article, je vous amène donc explorer ses petites rues ombragées, son pont arqué et son ancien château. Dépaysement assuré dans ce bourg médiéval !


DOLCEACQUA ET SON PONT BOSSU EMBLÉMATIQUE

En arrivant à Dolceacqua, nous commençons par chercher une place. Il y a plusieurs parkings : certains sont payants, d’autres sont gratuits comme près du stade ou le long de la rivière. On se gare près de l’eau et on rejoint le pont arqué piéton qui fait la réputation du village. En effet, il fut peint à plusieurs reprises par Claude MONET en 1884 alors qu’il séjournait à Bordighera. Le « Ponte Vecchio » date du 15ème siècle. Son arche est une prouesse technique pour l’époque (portée de 33 mètres). L’artiste le décrit comme un « bijou de légèreté ». On peut comprendre qu’il ait choisi ce cadre pour travailler son art ! Sur la gauche, une façade rose attire l’attention. Il s’agit de l’église privée San Filippo Neri, construite en 1714 pour abriter les corps de la famille Conrieri…


FLÂNER DANS LES RUES DU QUARTIER DE LA TERRA

En traversant le pont bossu, on accède au vieux quartier de la Terra. Sur la Piazzetta dell’Armatore, une mosaïque en pierre illustre les armoiries des Doria et des Grimaldi. Alors que le soleil brille, l’ombre règne dans les ruelles qu’on appelle des « carrugi ». À tel point que la lumière est allumée dans certains passages car il y fait presque nuit ! On pénètre dans un labyrinthe de voûtes et d’escaliers pavés. Les maisons suivent les courbes de la colline et s’articulent en rond concentrique jusqu’au « castello ». La balade est pittoresque, d’autant plus qu’on ne croise presque personne ! On apprécie la période car il doit y avoir davantage de foule l’été… On passe devant des ateliers, des petites boutiques artisanales et des caves. N’hésitez pas à pousser leur porte.


POINT DE VUE SUR LE CHÂTEAU DES DORIA

Le dédale de rues nous conduit au sommet, où se dresse le château des Doria. Vestiges du 12ème siècle, il appartenait d’abord aux comtes de Ventimiglia avant de passer aux mains des Doria en 1270. Cette puissante famille en fait une résidence fortifiée richement décorée. Lors de la guerre de succession d’Autriche, l’artillerie franco-espagnole endommage le château (1744) qui termine en ruines en 1887 suite à un tremblement de terre. Aujourd’hui, on peut visiter ce qu’il en reste pour 6 euros. Je ne suis pas entrée, mais l’histoire du lieu est intéressante ! J’ai préféré poursuivre sur un chemin de randonnée. Un panneau en bois indiquait deux directions. J’ai suivi la flèche de droite. Le sentier descend près de l’eau. On rencontre alors une « grotte chapelle ». Puis on remonte et là, paysage idyllique ! Un magnifique panorama s’offre à nous… D’ici, on voit bien que le fort médiéval domine les habitations de Dolceacqua.


DOLCEACQUA ET SES AUTRES MERVEILLES À VOIR

Après avoir profité de la vue sur le paysage, vous pouvez faire demi-tour ou réaliser une boucle en poursuivant sur la route. C’est la seconde option que nous avons choisi. Après un petit temps de marche, nous voilà de retour dans le village et d’autres merveilles nous attendent. Sur la place Mauro, d’abord l’église baroque de Sant’Antonio Abate puis le Palais Luigina Garoscio. C’est dans ce dernier que les Doria ont déménagé suite aux dommages causés par les sièges. Aujourd’hui, il accueille une bibliothèque, le musée du soldat de plomb et la galerie d’art MORSCIO. Le cinéma Visionarum peut également être une activité sympa (salle de projection sensorielle 3D à 3,5€). On tombe ensuite sur une fontaine insolite : l’eau coule rouge ! Elle célèbre un vin typique de la région, le Rossese di Dolceacqua. Avant de traverser à nouveau le pont arqué, j’observe la fresque de Barbadirame (élève de Picasso) dédiée à Andréa Doria.


DOLCEACQUA MODERNE : LE QUARTIER DU BORGO

Dolceacqua, littéralement « eau douce » en français, se développe sur une terre fertile baignée par la Nervia. On prend quelques instants pour regarder les oiseaux y boire. Puis, arrive l’heure de faire une pause repas. Alors que l’on se dirige vers la voiture pour troquer le porte-bébé contre la poussette, notre fils de 11 mois s’endort. Pour respecter sa sieste, nous continuons à déambuler dans les ruelles. On se dirige dans le quartier du Borgo sur la rive opposée. Dans cette partie plus moderne de la cité médiévale, les rayons du soleil se frayent plus facilement un chemin. Les façades sont aussi davantage colorées et il fait meilleur car l’humidité est moins présente dans les murs. Un chat se laisse photographier devant l’église de San Sebastiano (17ème siècle).


MANGER AU RESTAURANT À DOLCEACQUA

Tom est réveillé, nous passons à table ! Notre choix se porte sur le restaurant Il Borgo. Un des serveurs nous accueille en français. La place est agréable : nous mangeons en terrasse près d’une fontaine. J’opte pour des pâtes à la sauce tomate et au jambon de Parme tandis que mon conjoint prend de la viande sur son lit de roquette et de parmesan. On se régale. Notre bébé n’est pas en reste : on lui réchauffe son petit pot au bain-marie faute de micro-ondes. C’est encore mieux ainsi ! L’estomac bien rempli et les yeux émerveillés par Dolceacqua, on part ensuite vers Apricale, un plus beau village d’Italie.

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