Corse île de beauté

Les Îles Sanguinaires : paysage d’Ajaccio

Lors de mon séjour en Corse, je suis partie avec une société de promenade en mer, dans le golfe d’Ajaccio. Avec mon compagnon, je suis allée explorer les îles sanguinaires, lors d’une belle après-midi. Pour cela, je me suis rendue sur la pointe de la Parata afin de monter sur un bateau hybride et faire une halte sur Mezzu Mare, la plus grande île de l’archipel. Dans cet article, je vous raconte cette découverte. Un paysage sauvage que je ne risque pas d’oublier.


ÎLES SANGUINAIRES : EXPLICATION DU NOM

Tout d’abord, revenons sur le nom de cet archipel méditerranéen : il y a plusieurs versions qui expliquent pourquoi ces îles sont appelées « sanguinaires ». La plus probable provient de son terme latin « Sagonares insulae », utilisé pour désigner ce territoire au XVème siècle. Littéralement, cela veut dire « les îles de Sagone ». Ce mot peut aussi venir du fait qu’au coucher du soleil, le ciel se charge de couleurs rosées. Il peut également se référer à la végétation du sol car certaines feuilles sont rouges à l’automne. Dernière hypothèse : cela vient du fait que les pêcheurs de coraux devaient rester un temps en quarantaine sur l’île avant de rejoindre le continent : ils pouvaient être porteurs de maladies… Les murets en pierre sont des vestiges de leur présence ici.


FAIRE UNE HALTE SUR LA GRANDE « MEZZU MARE »

Pour visiter les îles sanguinaires, une seule solution existe : le bateau. La durée du trajet est de 20 minutes à l’aller. Le retour est de 40 minutes car on obtient plein d’explications sur l’archipel. Il faut compter 18 euros pour un adulte et 9 euros pour un enfant. Il est possible de faire une escale sur Mezzu Mare, la plus grande des quatre îles, afin de se baigner, rejoindre son phare, admirer le paysage… C’est ce que j’ai choisi de faire. J’y suis allée en début d’après-midi et je suis restée 2 H sur place avant de repartir. Mezzu Mare fait 1,5 km de long. Pour ma part, j’ai fait environ une heure de marche et une heure de baignade, afin d’en voir le maximum, mais ça passe vite et attention à la chaleur ! La vue est juste incroyable : c’est vraiment à ne pas manquer…


VOYAGER DANS LES ÎLES SUR UN BATEAU HYBRIDE

Plusieurs compagnies de navire peuvent vous accompagner sur les îles sanguinaires. Je suis partie avec Via Sanguinari, mais elle n’exerce plus désormais. Je trouve ça dommage, car ils avaient une démarche environnementale géniale. Ils proposaient de faire le trajet à bord d’un bateau hybride. Sans moteur allumé dans des zones protégées, il est plus facile de sauvegarder les territoires. Grâce à cela, sur le retour de l’archipel, des dauphins se sont approchées de notre embarcation. Ils étaient curieux de voir des Hommes sur un bateau non bruyant. Les membres de l’équipage nous ont d’ailleurs fait un joli rappel. Il est nécessaire de protéger la nature, de ne pas jeter des déchets dans l’eau, et de laisser les animaux en liberté… Bref, être un touriste éco-responsable.


UNE FIN D’APREM À LA POINTE DE LA PARATA

Avant de rejoindre ma voiture sur le parking payant (uniquement pour les non-résidents d’Ajaccio et de ses environs), je me suis arrêtée dans le restaurant qui se trouve sur la Pointe de la Parata. La terrasse propose un panorama sur la mer qui est vraiment appréciable. D’ici, le coucher du soleil doit être fabuleux, donc n’hésitez pas à y rester jusqu’en fin de journée. D’ailleurs, vous pouvez réserver une balade en bateau dans les îles sanguinaires, au crépuscule, sur le site Civitatis. Au programme, découvertes des paysages et plaisir gustatif avec des saveurs corses. La Pointe de la Parata fait partie du label « Grand Site de France », tout comme les jolies îles sanguinaires, et ça ne m’étonne pas ! Sachez qu’on peut marcher jusqu’à la tour génoise (45 min).


LE MOT DE LA FIN : ALPHONSE DAUDET

« Figurez-vous une île rougeâtre et d’aspect farouche ; le phare à une pointe, à l’autre une vieille tour génoise […]. En bas, au bord de l’eau, un lazaret en ruine, envahi de partout par les herbes ; puis, des ravins, des maquis, de grandes roches, quelques chèvres sauvages, de petits chevaux corses gambadant la crinière au vent. Enfin là-haut, tout en haut, dans un tourbillon d’oiseaux de mer, la maison du phare, avec sa plate-forme en maçonnerie blanche, où les gardiens se promènent de long en large ». LETTRES DE MON MOULIN, ALPHONSE DAUDET. Depuis l’autonomisation du phare, plus personne n’y vit. Mais une chose est sûre, si je devais me retirer à l’écart du monde, c’est dans ces lieux que j’irais me perdre. Tout comme ce célèbre écrivain, au cœur des îles sanguinaires…

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