Pyrénées-Orientales

Les bénévoles des restos du cœur

Après être sortie de mes études en Photojournalisme, j’ai décidé de réaliser quelques petits reportages dans mon département. Pour la campagne d’hiver 2017-2018, les restos du cœur des Pyrénées-Orientales comptaient 700 bénévoles. Ils sont répartis dans plusieurs centres de distribution alimentaire sur le département (21 au total). Pendant deux mois, à raison d’une fois par semaine, j’ai voulu suivre cette association. Qui sont ces bénévoles ? Pourquoi ont-ils choisi de donner de leur temps ? Je suis allée à leur rencontre dans un centre de Perpignan (Cuvier secteur gare) et dans celui de la commune de Pia. Dans cet article, je vous fais un rapide retour de cette expérience. J’ai découvert un univers de partage, de solidarité, d’humanité et de bonne humeur.


LES MISSIONS DES RESTOS DU CŒUR

Quand on entend parler des restos du cœur, on pense à Coluche et à la distribution de soupe chaude. Certes, la nourriture est un des points clés de cette association, mais on en oublie souvent le reste, qui est pourtant essentiel. Les restos du cœur, ce ne sont pas seulement des repas et des vêtements distribués. Ce sont également des ateliers (cours d’informatique, de couture, de français, de cuisine…), de l’aide à la réinsertion, des jouets pour les enfants, de l’accompagnement scolaire… L’écoute et le soutien sont aussi importants que tout le reste. LYDIA (sur la photo de gauche), essaie de faire en sorte que chacun reparte du centre avec le sourire aux lèvres. Son objectif premier est de transmettre sa belle énergie, son humour et son enthousiasme !


LES ACTEURS DES RESTOS DU CŒUR

Pour aider les 68 000 bénéficiaires des restos du cœur du département, il faut compter sur le travail des bénévoles et sur la générosité des donateurs. Ils sont en charge des collectes dans les grandes surfaces, mettent en place des événements (spectacles d’enfants, tombolas…), et multiplient les actions pour les fêtes (stand pour emballer les cadeaux par exemple) avec une grande solidarité. VINCENT, l’aîné des bénévoles de Pia (photo de gauche) a connu les restaurants du cœur presque à leurs débuts. Il compte plus de 26 ans de bénévolat derrière lui et a pu suivre l’évolution de l’association. Pour beaucoup, le bénévolat est un état d’esprit. C’est une manière de vivre au quotidien qu’ils peuvent mettre en pratique quand ils sont au chômage ou à la retraite. La plupart des bénévoles s’accordent à dire qu’il faut avoir une grande sensibilité : « on ne rejoint pas l’association si l’on a pas eu un parcours de vie particulier ».


COLUCHE, UN EXEMPLE POUR LES BÉNÉVOLES

S’ils ont choisi les restos du cœur, c’est aussi pour l’amour de Coluche. Pour FRANÇOISE (57 ans) il a été « un des seuls à aller au bout de ses idées ». Même 32 ans après sa mort, sa personnalité reste vive dans les esprits. De nombreux bénévoles ont voulu partager leur témoignage dans une interview. LYDIA : « La première fois que Coluche a pris la parole, je me suis tout de suite sentie investie par son appel. Aider les personnes dans le besoin, sans contrepartie, c’est montrer qu’on les aime […] Je voulais compléter ma vie à être utile. » DANIELLE (73 ans) : « Mon mari voulait être bénévole car il adorait Coluche. Mais il est tombé malade et il est décédé avant de pouvoir rejoindre les restos du cœur. Alors je fais ça pour lui. […] Mais je me suis prise au jeu, je suis bien ici désormais. »


LE MOT DE LA FIN DE CE REPORTAGE

Bénévoles, Resto du coeur, Coluche, Pia

Les restos du cœur, ce sont avant-tout des moments d’accueil, de la convivialité, de l’écoute, des sourires et du partage. De belles valeurs humaines, pour transformer les larmes en joie et ne plus être seul… GÉRARD : « On soutient la misère du monde, c’est une bataille tous les jours et ce n’est pas toujours évident. Les restos du cœur ne devraient pas exister […] Mais en donnant aux autres, on nous le rend bien. » Et pour vous, c’est quoi un bénévole ? MARILOU : « Pour moi un bénévole, c’est quelqu’un qui a envie de se dévouer aux autres, qui a de l’empathie. À la retraite, j’allais bien, alors plutôt que de faire des choses pour moi, j’ai décidé d’aider les autres ». Pour compléter ce reportage, vous pouvez lire mon article sur le Relais Bébés du centre-ville (écrit pour Made In Perpignan).

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